La gestion de la qualité est devenue essentielle pour garantir la pérennité des logiciels et, par conséquent, celle des entreprises qui les réalisent.

Certains éditeurs, hésitant à investir dans cette étape de la production, mettent en place des méthodes « au rabais », peu performantes. Ici, le contrôle qualité est uniquement perçu comme générateur de coûts. Or rien n'est plus faux. Les risques encourus par l’absence ou l’inefficacité de la gestion de la qualité sont nombreux et peuvent entraîner des préjudices graves pour l'entreprise.

Le premier de ces risques est l'insatisfaction des clients, car, doit-on le rappeler : la qualité, c’est le respect des spécifications d'un produit. Or, si le produit ne répond pas aux spécifications, il est plus que probable qu'il ne répondra pas aux besoins du client.

Le prix à payer pour cette lacune couvre :

  • Coûts de débogage : Une qualité de développement mauvaise entraîne de plus grands efforts dans la détection des bugs et non-conformités. La correction d'une ligne de code coûte 10 fois plus que son écriture.
  • Coût des corrections : Lorsque le produit ne répond pas aux exigences avant sa livraison finale. Une non-conformité peut impliquer la réécriture de portions importantes d'un logiciel, voire un retour à la conception de certaines parties. Plus tardivement la non-conformité est détectée, plus grands seront les coûts.
  • Coût de l'insatisfaction : Ce sont les frais encourus lorsque le produit ne répond pas aux exigences lorsqu'il est chez le client. On comprendra aisément que, outre les coûts pour rendre le logiciel conforme, il faudra ajouter la perte de crédit vis à vis du client, voire la perte du client ainsi qu’une mauvaise réputation.

Vous l'aurez compris, la qualité ne consiste pas à contrôler en bout de chaîne si le produit est conforme ou non – au risque de ne pouvoir que constater les dégâts. La qualité nécessite une approche globale.

Le seul moyen d’assurer la qualité est donc de l’inclure dés le départ dans le processus, en amont. Dès les premiers contacts avec le client, les premiers jalons de respect de la conformité doivent être posés. Dès la phase d'analyse, les cas de test doivent être conçus. Les tests unitaires doivent être créés durant la phase de développement, ainsi que les premières automatisations de contrôle.

Cette manière de faire, tout au long de la production, permet d'éviter toute dérive en contrôlant chaque étape et en ayant un regard critique sur le déroulement de celle-ci. Cette approche permet en outre d'optimiser et d’améliorer en permanence le processus de production lui-même, créant ainsi un cercle vertueux d'amélioration continue.

On peut donc considérer les coûts liés à la gestion de la qualité comme des investissements, ceux liés aux contrôles comme des dépenses de fonctionnement et ceux liés aux corrections comme des gaspillages.

Étant donné que le système global permet une amélioration permanente de la production et de la qualité, plus celle-ci augmentera et plus les coûts liés aux contrôles diminueront.

En résumé, la gestion de la qualité s'avère un système rentable, permettant d'avoir le contrôle réel des opérations et garantir la satisfaction de ses clients.


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